Candide ou l'optimisme est un roman philosophique de Voltaire, publié en 1759. Bien que l'auteur en rejetât la paternité, « il faut avoir perdu le sens pour m'attribuer cette coïonnerie », Candide est une œuvre puissante qui illustre tout à la fois les combats de l'homme, les convictions du philosophe, l'ironie mordante de l'auteur. Son succès est considérable et jamais démenti.
L'histoire, des générations d'élèves la connaissent, et en ont retenu, au minimum, la morale finale. Élevé dans le château du baron de Thunder-ten-tronckh (essayez donc de prononcer ce nom sans faillir !), le beau et jeune Candide mène la vie la plus plaisante en compagnie de son précepteur le Dr. Pangloss, expert ès « métaphysico-théologo-cosmolonigologie ». Pour lui, nous vivons dans « le meilleur des mondes possibles », vu que toute cause amène inexorablement la meilleure fin. Hélas, trois fois hélas, un jour qu'il se rapproche un peu trop de Cunégonde, chère fille du baron, celui-ci propulse Candide sur les routes du monde à « grands coups de pied dans le derrière » ! Défilent alors sur un rythme échevelé les aventures picaresques de Candide et ses amis. Rien ne leur est épargné : épidémies, trahisons, viols, meurtres, pirates, cannibales… mais toujours le même constat : le mal prévaut sur le bien de la manière la plus sauvage, sauf pour Pangloss qui reste aveugle à l'évidence. Échoué à Constantinople, Candide découvre la sagesse auprès d'un Turc qui lui enseigne le secret d'une vie paisible : cultiver son jardin en se tenant, le plus possible, à l'écart du monde.
À la publication de Candide, Voltaire a 65 ans. Il est un auteur célèbre, a parcouru l'Europe, a vécu auprès du roi de Prusse, s'est fâché avec lui, correspond et polémique avec ce que l'Europe compte de plus beaux esprits. Rusé et prudent, il utilise la veine narrative pour tirer à boulets rouges contre tout ce qu'il abhorre : il récuse le providentialisme de Leibnitz qu'incarne Pangloss jusqu'à la caricature ; il égratigne l'état de nature cher à Rousseau ; il fustige l'hypocrisie et la malignité des hommes dont il blâme le goût de la guerre ; il étrille une aristocratie décatie ; il mène la charge contre l'absolutisme, l'intolérance religieuse et la superstition ; et cela, en contant une série de folles histoires désopilantes. Avec Candide, Voltaire nous livre le plus vivifiant essai sur le pessimisme et pousse l'ironie jusqu'à le sous-titrer… l'optimisme. Ici, point de métaphysique absconse et distanciée, mais le sang chaud d'un penseur de combat.
La réflexion sur le mal et les moyens de s'en prémunir est un sujet intemporel. La plume de Voltaire, bien que radicale, est au service d'un pessimisme rieur qui nous offre une échappatoire : cultiver notre jardin… mais, au fait, pour vous, que signifie donc cette morale ? Lisez ou relisez ces divines tribulations et forgez votre opinion !
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François-Marie Arouet, dit Voltaire est un philosophe et écrivain français (Paris, 1694-1778).
Fortuné et brillant, Voltaire est d’abord connu comme bel esprit et poète mondain. Bien qu’introduit à la cour, ses impertinences et une mauvaise querelle avec le rejeton d’une illustre famille l’amènent à s’exiler en Angleterre (1726-1729). De retour à Paris, ses Lettres philosophiques (1734) témoignent de son admiration pour le régime libéral anglais ; ses jugements critiques sur la religion, les sciences, les arts, la politique ou la philosophie le contraignent à se réfugier en Champagne chez son amie madame du Chatelet, sa « divine Émilie ».
Après presque dix ans d’éloignement, Voltaire, de retour en grâce, tire la leçon de ses mésaventures dans le fameux conte critique Zadig (1747). Avec Micromégas (1752), il affirme son goût et son talent pour le conte philosophique. La mort d’Émilie et la faveur déclinante du public lui font accepter l’invitation de Frédéric II à Berlin (1750-1753). Plus amuseur que conseiller, il quitte la Prusse, non sans mal, déçu et amer.
Indésirable tant à Paris qu’à Berlin, il s’installe près de Genève. Il termine son histoire universelle, L’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, parallèlement au poème Sur le désastre de Lisbonne (1756) dont le pessimisme est repris dans Candide (1759). Installé désormais à Ferney (1759), il accueille d’innombrables visiteurs, entretient une vaste correspondance et se querelle avec ses curés, son évêque, les pasteurs de Genève, Rousseau, etc.
L’essentiel de son activité littéraire est consacré à diffuser ses idées philosophiques. Ses courageuses interventions en faveur de victimes de l’intolérance (Calas, Sirven etc.), ses nombreux ouvrages de lutte contre toutes formes de superstition, en particulier, le Traité sur la tolérance (1763) et le Dictionnaire philosophique (1764) lui assurent une immense popularité internationale. Considéré comme le champion de la tolérance, il fait à Paris un retour triomphal et meurt à quatre-vingt-quatre ans dans la ferveur populaire.
L’œuvre de Voltaire témoigne d’un esprit toujours en éveil. S’il aborde tous les genres avec une intelligence lucide et cultivée, la partie la plus vivante de son œuvre reste ses Contes philosophiques. Sa prose alerte et spirituelle est une arme redoutable pour se frayer un chemin vers « toutes les oreilles ». Voltaire nous exhorte à remettre en cause institutions sociales et politiques, nous enseigne à rejeter ces « vérités essentielles » qui ne sont que mensonge et routine de la pensée. Il affirme sa foi en une morale altruiste et une civilisation perfectible, gouvernées par la raison.
Titre de l'oeuvre : Candide ou l'optimisme
Nom de l'auteur : Voltaire
Publié par : UPblisher
Date de publication : 15 sept. 2016
Langue de publication : Français
Genre : Conte
Thèmes : Philosophie, religions
Nombre de pages : 141 (Ce nombre est basé sur le format pdf)
Format de fichier : PDF
ISBN : 978-2-7599-0234-7
Poids du fichier : 0.67 Mo
Format de fichier : ePub
ISBN : 978-2-7599-0235-4
Poids du fichier : 0.14 Mo
Format de fichier : Kindle
ISBN : 978-2-7599-0236-1
Poids du fichier : 0.19 Mo